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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 09:31

Je remercie BoB, les éditions Seuil et surtout l'auteur lui-même qui m'a envoyé (et dédicacé) ces carnets très intimes dans le cadre d'un partenariat. J'ai été très intéréssée par l'écriture à la fois fluide et captivante. Je n'ai par contre pas accroché au concept d'objet-livre (réticence sans doute due au respect que je porte au livre "matériel") Je ne remplirai donc aucune des pages blanches réservés au lecteur ni ne ferai une robe de ce livre..(recommandé par Mathieu Simonet dans sa dédicace)

" Il s’agit d’un projet littéraire très singulier : l’auteur, avocat, tient depuis son enfance des carnets intimes, où il raconte ses relations familiales et sentimentales. Ses carnets, il les détruit, de diverses manières, en les donnant à des artistes pour qu’ils en fassent des sculptures, à des vidéastes, à des cuisiniers, à des amis. Mais il en retient, avant destruction, quelques éléments, pour constituer ce livre qui est tout à la fois une sorte de reliquat de sa vie intime, sauvée de la destruction et un objet artistique en soi. Il revient donc sur toute sa vie (puisque ses carnets, il les a commencés à douze ans), où ses parents, sa grand-mère, ses amants (il est gay) sont au premier plan. Sa mère surtout, qui est en train de lutter contre un cancer des os. Son père qui est schizophrène, mais parfois, entre deux crises, assez présent affectivement. Sa grand-mère, qui meurt. Et différents autres personnages : un ami qui monte le film de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, avec Catherine Deneuve. Ou l’écrivain Olivier Bouillère (publié chez POL). C’est beaucoup plus qu’un journal intime, c’est une sorte de happening autobiographique, avec des histoires drôles, avec un témoignage assez exceptionnel sur la maladie de sa mère, avec une grande liberté de ton sur la sexualité d’une nouvelle génération. Il s’intéresse à Sophie Calle, ce qui n’étonnera pas. On pense aussi à Annette Messager. Il a trente-six ans. Il a réduit un de ses carnets en 467 fragments, 467 comme le nombre des éditeurs français, auxquels il a envoyé un de ces fragments en proposant ce projet. On est en présence de quelque chose d’assez remarquable. C’est une manière de concevoir le discours de soi qui me semble très intéressante. Et il y a un ton, à la fois léger, émouvant, juste, politique, intime. C’est bien entendu la « génération blog », mais avec, derrière, une intelligence et une sensibilité très aiguës"

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